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Quillebeuf-sur-Seine

Photo autre : http://www.amse.asso.fr

Eglise Notre-Dame de Bon-Port

Ancien port situé sur la rive gauche à l’embouchure de la Seine, la commune de Quillebeuf-sur-Seine aux magnifiques maisons normandes à colombage, dont la maison « Henri IV », a fourni avec la commune de Caudebec-en-Caux les seuls pilotes à faire remonter jusqu’à Rouen, tout au long d’un parcours fluvial non dénué de difficultés,  les navires en provenance de la mer du Nord et de la Manche. C’est Henri IV lui-même qui accordera ce privilège aux pilotes de Quillebeuf et la ville s’appellera même « Henriquarville ».

Aujourd’hui, cette commune a gardé son aspect de petite cité maritime.

Aussi la tradition maritime est-elle très forte chez les Quillebois, ceci expliquant la présence de nombreux ex-voto en l’église ND de Bon-Port.

Parmi les maquettes figure cet ex-voto suspendu sous la voûte et datant du deuxième quart du 19ème siècle, comme en atteste la brigantine à l’arrière. Le navire est un vaisseau de guerre armé de nombreux canons de sabord. Si l'on ignore le nom de son créateur, l'on sait malgré tout qu'il a été offert par le Capitaine Charles Billard le 4 juin 1828, après avoir été restauré et ragréé par François et Pascal Hébert, deux frères pilotes du port de Quillebeuf. L'ex-voto arbore une figure de proue dorée : un buste couronné.

De nombreuses autres maquettes sont exposées sous vitrine au sein de l'église :

- le "Foncet", chaland fluvial du 18ème siècle,
- un côtre d'Europe du Nord en service au 18ème siècle,
- le "Télémaque", brick de 1772,
- le navire à vapeur "Elise" (1873), premier navire à vapeur à traverser la Manche en 1814 et à rallier Paris le 29 mai 1816,
- la corvette à vapeur "Sphinx", bateau à aubes de 1829, premier bâtiment à vapeur utilisé par la Royale, tout d'abord utilisée comme ses consoeurs en qualité de remorqueur pour la manoeuvre des grands vaisseaux dans les ports, avant de servir de navires estaffettes en Méditerranée pour leur performance et leur régularité; c'est d'ailleurs le Sphinx qui annonça la prise d'Alger en 1830 et remorqua par la suite en 1833 le "Louxor" ramenant d'Egypte en France l'Obélisque trônant place de la Concorde à Paris,
- le "Louxor", trois-mâts carré représenté en remorque avec le "Sphinx" à son retour d'Egypte en 1833,
- la "Normandie", paquebot mixte voile et vapeur muni de roues à aubes de 1805,
- le côtre-pilote du port de Rouen "Ernest Manchon", destiné à accompagner les navires entre Le Havre et Rouen. Le pilotage sur la Seine était confié aux marins de Quillebeuf et trois côtres furent construits à partir de 1890, celui-ci étant le troisième, portant le nom du secrétaire d'alors à la chambre de commerce de Rouen.
- le "Félix Faure", paquebot à vapeur construit en 1896 au profit de la Compagnie Rouennaise de Navigation et premier paquebot destiné à la navigation fluviale, coulé après avoir été heurté par le steamer anglais "Dynamo" en juillet 1901 puis renfloué. La maquette a été offerte par des rescapés du naufrage.

Egalement à admirer dans l'église Notre-Dame du Bon-Port un tableau où la Vierge veille sur la ville, des navires étant ancrés sur la Seine.
Un deuxième tableau a été offert "Suite au voeu fait par le Capitaine Pierre Frémont et son équipage étant en mer près la côte d'Arcanson le 25 novembre 1768". Sur ce tableau, la Vierge à l'enfant apparaît dans la partie gauche en haut du tableau où le bateau navigue dans une mer démontée.

Quillebeuf, un marin célèbre : Claude Touffet ( 1767-1805)

Un enfant de Quillebeuf, Claude Touffet, marin émérite, se rendit célèbre au temps des guerres napoléoniennes. C'est en effet lui qui commandait le "Duguay-Trouin" , vaisseau de 74 canons, quand il échappa à la défaite de sinistre mémoire de Trafalgar en octobre 1805. Après s'être vaillamment défendu, le navire démâté fut malgré tout capturé par la flotte anglaise le 02 novembre 1805 au large du Cap Ortegal en Espagne (Galice), non sans avoir perdu son Commandant et plus de cent marins lors de ce combat naval.

Enrôlé dans la Royal Navy, cette dernière donna alors au "Duguay-Trouin" le nom de HMS "Implacable", avec pour devise "Nous fûmes les derniers à nous rendre". Bel hommage de la part de la perfide Albion. Le navire participa alors à d'autres combats navals avant de servir de navire d'entraînement jusqu'en....1947, date à laquelle, jugé trop vieux et son entretien devenant trop coûteux, la Grande-Bretagne (qui possédait déjà le HMS Victory) proposa de le restituer à la France. Mais notre pays refusa l'offre et l'ex-Duguay-Trouin fut coulé le 02 décembre 1949. Une bien triste fin pour ce loyal serviteur qui avait un siècle et demi d'existence.

De ce navire il ne subsiste plus que la figure de proue et le cabestan qui trônent désormais au Musée Maritime de Greenwich.

       

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