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Roscoff

L'Eglise Kroaz-Batz et la chapelle Sainte-Barbe situées, l'une en plein centre de la ville et l'autre sur les hauteurs offrant ainsi une vue imprenable sur la mer et l'ile de Batz, présentent toutes deux un patrimoine intéressant tant par les vaisseaux de pierre que par la maquette d'ex-voto du 19ème siècle.

Chapelle Sainte-Barbe

Située à l’est de la ville, la petite mais néanmoins magnifique chapelle Sainte-Barbe, aux murs extérieurs d’un blanc immaculé et construite en 1619, surplombe la cité roscovite et offre une vue imprenable sur le port ainsi qu’un panorama admirable sur l’ile de Batz toute proche. Son emplacement en fait un amer naturel remarquable pour la navigation.

La chapelle (et la Sainte), que les « Johnnies » ne manquaient jamais de saluer en hissant trois fois le pavillon lorsqu’ils s’en allaient vendre les fameux oignons dorés de la côte léonarde en Grande-Bretagne, présente une statue de Sainte-Barbe avec la main gauche appuyée sur un phare en signe de protection des marins tandis qu’un ex-voto est suspendu à la voûte.

Cet ex-voto, conçu à partir d'une pièce de bois, est une goélette à 3 mâts carrés avec brigantine datant du 19 ème siècle. Les inscriptions « XV-7-1836 » et « Paul et François » figurent à son bord. Mais l’on ignore s’il s’agit de réalisateurs ou de donateurs de l’œuvre ou encore s’il s’agit des prénoms de marins sauvés par la grâce de Sainte-Barbe.

Aujourd’hui la Sainte est toujours vénérée et un grand pardon a lieu annuellement au mois de juillet.

   

Eglise Kroaz-Batz

L’église « Kroaz-Batz » ne possède pas d’ex-voto. Cependant les vaisseaux de pierre sculptés de chaque côté de l’église en font une curiosité puisque seules quelques églises du Finistère laissent apparaître de tels vaisseaux dans leur architecture (parmi lesquelles celles de Saint-Guénolé en pays bigouden, Morlaix et Roscoff dans le Léon, Primelin et Plogoff dans la région du Cap-Sizun).

En ce qui concerne l’église de Roscoff, quatre caravelles sont visibles : 3 sur les murs de l'église et une dernière sur le porche. Leur sculpture date des 16 ème et 17 ème siècles. Ces caravelles sont significatives de la prospérité maritime de Roscoff à cette époque. Autre particularité de l’église : les canons émergeant du clocher, rappelant que la ville fut notamment victime des invasions anglaises.

Le Cimetière Marin de Roscoff

Le vieux cimetière marin de Roscoff, patrimoine intégral de la commune, est situé face à la mer et à l'ile de Batz, mais pour combien de temps encore, son déménagement étant progressivement envisagé pour le transformer en une esplanade et lieu de promenade. Les personnes inhumées n'auraient-elles pas alors droit au repos éternel et au recueillement dans ce lieu convoité ? Ne pourrait-on pas les laisser reposer en paix sans les déranger une dernière fois dans leur sommeil ?

Au détour des rangées de tombes, quelques curiosités, tel le monument aux morts des deux guerres symbolisé par un marin, telles ces tombes de marins en granite épousant la forme de barques. Ou encore les monuments érigés à la mémoire de marins et passagers disparus dans les naufrage des steamers "Channel Queen" en 1898 sur l'ile de Guernesey et "Hilda" en vue de Saint-Malo en novembre 1905 et à bord desquels avaient embarqué des "Johnnies" rentrant au pays après leur campagne d'oignons en Angleterre.

Quatorze "Johnnies", dont certains à peine adolescents, périrent dans le naufrage du "Channel Queen" sur les brisants de Guernesey et cinq à bord de la goélette "Paquebot n°5" en 1899. D'autres "Johnnies" connaîtront le même sort, leur navire coulant également à leur retour dans le port de Saint-Malo quelques années plus tard en novembre 1905, en pleine nuit, pendant une tempête de neige. On déplorera la mort de 125 personnes dont 75 "Johnnies". Les journeaux d'alors feront largement écho dans leurs colonnes du drame du vapeur "Hilda".

Puisse donc ce cimetière rester un lieu de recueillement à la mémoire des marins roscovites disparus et des personnes y reposant.

       

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